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  Présentation L'enseignement catholique en Corrèze
Il y a dans notre département de la Corrèze une très ancienne tradition d’enseignement catholique. "Eduquer et enseigner sont une seule et même face" (Marguerite Léna). L’enseignement va de pair avec la découverte de la Foi et de l’Eglise.

QU'EST-CE QUE L'ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE ?

1. Associée par contrat au service public d’éducation, l’école catholique (écoles, collèges, lycées, post-bac) est une structure civile avec des buts, des méthodes, des caractéristiques semblables à n’importe quelle institution scolaire ; dans le cadre de la liberté publique d’enseignement reconnue par la constitution française et le droit international, elle participe à un service d’intérêt national.

Institution de l’Église catholique, l’école catholique se présente comme une communauté chrétienne ayant pour base un projet éducatif enraciné dans le Christ et son Évangile, fondé sur un sens chrétien de l’homme au service de la société.

{B]L’évêque, Mgr Charrier, est le premier responsable de l’enseignement catholique du diocèse ; il donne mission d’Église à un directeur diocésain, M. Staudt, qui le représente. Les tutelles diocésaine ou congréganiste fondent les établissements. La tutelle diocésaine de Tulle, sous la présidence de Mgr Charrier, travaille avec l’autorité de tutelle, M. Staudt, et un conseil de tutelle ; les orientations diocésaines sont étudiées avec le Comité interdiocésain de l’enseignement catholique du Limousin, qui regroupe les deux diocèses de Tulle et de Limoges.


2. La réalité première est l’établissement : une tutelle d’Église, diocésaine ou congréganiste, le fait exister, lui donne des orientations, l’accompagne, l’évalue et donne mission à un chef d’établissement chargé de mettre en place les dimensions pédagogique, éducative, sociale, pastorale.
Avec la communauté éducative et la communauté chrétienne,
- il définit des orientations qui prennent corps dans le projet éducatif, les projets d’établissement, pédagogique et pastoral ;
- il anime les structures de participation essentiels que sont le conseil d’établissement et le conseil de vie pastorale.

L’établissement est ouvert à tous, de par la loi de 1959 :
- les familles ont le choix d’accepter le projet éducatif ou du moins de le respecter. En effet, l’Église a des propositions à faire aux parents et enfants, dans le respect de la liberté de conscience de chacun : ce sont les richesses du message évangélique qu’elle veut mettre à disposition de tous au cœur même de la réalité scolaire ;
- prenant part institutionnellement à la responsabilité de la nation vis-à-vis de l’enseignement et de l’éducation, l’établissement a des contraintes : respecter les programmes et assurer le nombre de demi-journées d’enseignement dans l’année fixé par l’Éducation nationale ;
- utilisant le caractère propre inscrit dans la Loi, l’établissement organise son activité pédagogique, sa vie scolaire, ses initiatives et innovations, son calendrier, ses formations, ses activités péri-éducatives.
- La gratuité est un principe fondamental inscrit dans la loi : ainsi les enseignants sont rémunérés par l’État, et un forfait obligatoire couvre le fonctionnement. Cependant, ces forfaits ne sont pas uniformes en France, ni au sein d’une même région, ni au sein d’un même département, malgré les obligations ; d’autre part, restent à la charge des familles l’immobilier et la vie pastorale.
-

3. Enseignement et caractère propre

L’enseignement en tant que tel, sous le régime du contrat, est soumis au contrôle de l’État. Il est donné dans le respect de la liberté de conscience et tous les enfants, sans distinction d’origine, d’opinion ou de croyance, y ont accès.

Le caractère propre crée pour la communauté scolaire une atmosphère animée d’un esprit évangélique de liberté et de charité ; il aide les enfants et les jeunes à développer leur personnalité –physique, morale, intellectuelle, affective, intérieure, spirituelle- pour acquérir un sens de la responsabilité, à faire un juste usage de la liberté, à devenir capable de donner un sens à sa vie, à participer avec efficacité à la vie sociale.

Ainsi le projet éducatif présenté aux enseignants et familles est essentiel pour dire quel type d’homme on entend former et pour quelle société. Éclairé par le message évangélique et attentif aux exigences des jeunes d’aujourd’hui, il transmet une vision de la personne et de la société puisée aux sources du mystère pascal qui donne à chaque homme grandeur et dignité.

L’école catholique
- est un lieu d’évangélisation, d’authentique apostolat, d’action pastorale, non par le moyen d’activités complémentaires, parallèles ou parascolaires, mais par la nature même de son action directement orientée à l’éducation de la personnalité chrétienne ;
- se situe dans une Église diocésaine ; il est important que des liens organiques existent et que les enfants et jeunes, ainsi que les enseignants et tous les autres personnels soient soutenus dans leur participation à la vie de l’Église locale.



L'ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE EN CORREZE

Un peu d’histoire

Il y a dans notre département de la Corrèze une très ancienne tradition d’Enseignement catholique. Des communautés religieuses d’hommes et de femmes ont suscité de nombreux lieux de formation. D’abord dans les trois grandes villes de notre département : Tulle (collège des jésuites, Brive (collège des doctrinaires) et Ussel.
A Tulle, par exemple, au XVIIème siècle, une femme, Marceline Pauper, qui appartient à la toute nouvelle congrégation de la Charité de Nevers,fonde une école pour les filles. Cette école existe toujours aujourd’hui, il s’agit de l’école Sainte-Marie. De même, il existe un établissement identique à Brive animé par les ursulines : cette maison devient plus tard l’école Notre-Dame.

Après la Révolution française, de nombreux prêtres, religieux et religieuses font vivre des petites écoles rurales où les familles peuvent donner une instruction à leurs enfants. En 1886, il y a plusieurs écoles paroissiales dans chacun des doyennés du diocèse ! A ces écoles s’ajoute le petit séminaire, d’abord à Brive puis transféré après la Loi de la séparation de l’Eglise et de l’Etat (1905) à Servières puis à Ussel. Le petit séminaire devient dans les années 1960 l’école Notre-Dame d’Ussel.
Pour faire face à de nouvelles demandes, deux établissements scolaires se créent : l’école Bossuet, d’abord à La Cabanne puis ensuite à Brive, et l’école primaire de la Providence à Ussel. Sont aussi créées des écoles techniques comme le lycée Marguerite-Bahuet et l’école Saint-Joseph, et une autre école primaire : l’école de la Salle. L’école catholique n’est pas absente du monde rural. A Argentat par exemple, les sœurs de la Providence de Portieux et une équipe de laïcs animent encore aujourd’hui un établissement qui va de la maternelle jusqu’au lycée.

Avec la généralisation de l’école publique et la baisse de la démographie en milieu rural, des établisssements catholiques ont fermé dans de nombreux cantons. Leur souvenir reste fort dans de nombreuses familles. Beaucoup se souviennent de la qualité humaine, spirituelle, intellectuelle de ces générations d’éducateurs qui transmettaient un savoir et des conniassances qui étaient le reflet d’un véritable humanisme chrétien. A cette époque, de nombreuses institutrices catholiques furent formées dans la droite ligne de la pensée de Madeleine Danielou, fondatrice de la communauté apostolique Saint-François-Xavier.


L’Enseignement catholique, un lieu de la proposition de la Foi

"Eduquer et enseigner sont une seule et même face" écrit Marguerite Léna dans son livre Le Passeur(éd. Parole et Silence). L’enseignement va de paire avec la découverte de la Foi et de l’Eglise, c’est un des piliers de l’Enseignement catholique.
Des rencontres de catéchèse, des temps de partage, des sorties, des pèlerinages, sont proposés aux jeunes. Régulièrement par exemple, des écoles vivent un temps fort en début d’année comme à Ussel ou à Bossuet (Brive). D’autres invitent des personnalités au témoignage fort, comme le lycée Bahuet. Des temps de préparation à la profession de foi, à la confirmation sont également aménagés. Des liens existent partout où c’est possible avec les aumôneries et les autres mouvements de jeunes.